Quête vers l'indépendance financière à 42 ans

Conjuguer écologie et indépendance financière

C’est un gros dilemme, que je vis un peu à tous les jours, depuis le début de cette aventure financière.

Le boursicoteur

Je sais qu’une gros partie de mon projet d’indépendance financière dépend et passe par la réussite économique en bourse des meilleures compagnies cotées. J’ai choisi les modèles du Canadian Couch Potato pour leur simplicité, leur efficacité et les petits frais de gestion. Investir dans l’un ou l’autre des trois fonds négociés en bourse (FNB) proposés, je trouve ça simple et c’est ma foi très reposant. J’ai la confiance et j’observe que mon argent est bien investi et mon portefeuille demeure toujours très bien diversifié.

L’environnementaliste

À l’autre bout du spectre, mes fortes valeurs d’écologie m’amènent à revoir tous mes choix de consommation, à tous les jours (ça s’applique également à ma conjointe, qui réalise les même efforts que moi) :

  • Je n’ai plus de véhicule, je pédale à tous les jours;
  • J’achète dans les épiceries locales & zéro déchet;
  • Je choisis et mange les aliments de saison;
  • Je composte mes restes végétaux, et alimente un jardin commun avec le tout;
  • Je recycle que qui est recyclable et analyse ce qui se retrouve dans mon bac bleu. Idéalement, je souhaite réduire à la source ce qui se retrouve dans ledit bac;
  • J’achète le plus possible mes biens usagés, ou des biens durables de haute qualité;
  • Je réside dans une habitation LEED, je n’ai pas d’air climatisé, et j’utilise très peu le séchoir à linge;
  • Je refuse la vaisselle et les emballages à usage unique, et demande de la vaisselle de porcelaine lorsque possible. Je refuse même les gratuités non écologiques (cafés d’équipe, bonbons emballés, bouteilles d’eau en plastique, etc.);
  • Je m’offusque lorsqu’on discute de gros développements routiers (néfastes en urbanisme et pour la planète), et j’idéalise et encourage les projets de transports en commun, durables et actifs.
  • Je (j’essaie) pratique le minimalisme.

Bref, vous comprenez l’idée, je suis le grano de service, qui discute et propage à qui veut bien l’entendre les principes du développement durable.

D’une économie verte?

Il y a donc qu’une seule place où je ne suis pas très regardant, et c’est dans la composition de mes FNB.

Que devrais-je faire? Est-ce qu’il existe des FNB verts, durables, écoresponsables? J’ai vu passer différents produits dans les dernières semaines, qui semblaient intéressants. Mais, comment séparer le bon grain de l’ivraie? Et aussi, est-ce que c’est possible d’obtenir de bons rendements, des performances similaires aux grands indices, tout en n’investissant pas dans les grandes sociétés polluantes?

Je me pose cette question, et j’ose espérer trouver quelques réponses dans les prochaines semaines. À suivre, donc!


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5 réponses à “Conjuguer écologie et indépendance financière”

  1. Salut Renard Futé!

    Je comprends tes interrogations et réticences pour des investissements non éthiques… je me suis également posé la question dans le passé, et je ne suis pas arrivé à un consensus dans ma tête !

    La question est complexe à mon avis… par exemple:

    * si les investisseurs éthiques se retirent de l’actionnariat des entreprises jugées non éthiques, qui va pouvoir influencer l’entreprise vers une direction plus éthique? S’il arrive un événement (par exemple un accident pétrolier), l’entreprise risque-t-elle de poser davantage les bonnes actions si l’actionnariat ne comporte plus aucun investisseur pour qui les considérations environnementales sont importantes? Si tous les éthiques se retirent de l’actionnariat des entreprises non vertes, le prix de l’action pourrait baisser. Ça ne nuit pas nécessairement à l’entreprise, mais par contre, ça rendrait l’entreprise plus profitable pour les actionnaires que ça ne dérange pas (ex: le dividende serait en % plus élevé). Donc les gens non éthiques font plus d’argent, ce qui leur permet de continuer à promouvoir des méthodes non éthiques en investissant encore plus d’argent dans des entreprises non éthiques. C’est tiré un peu par les cheveux, peut-être. Mais si les gens éthiques font plus d’argent en restant dans l’actionnariat d’entreprises non éthiques très profitables, leur pouvoir d’influence dans la société augmente.
    * comme consommateur, on influence beaucoup les entreprises. En n’ayant pas de voiture, tu réduis ta consommation d’essence. L’effet est direct: tu préserves l’environnement, et tu n’envoies pas ton argent comme profit à l’entreprise. Mais en bypassant l’actionnariat? Quel est l’impact sur l’entreprise? J’en vois peu, sinon de lui laisser la voie encore plus libre.
    * pour moi il reste la question de la « bonne » conscience. Serais-je à l’aise de faire un profit en étant actionnaire d’une entreprise qui fait de l’esclavage humain (si c’était possible disons). Non. Je ne voudrais pas être actionnaire d’une telle entreprise. La relation entre mon profit et l’esclavage dans ce cas-ci est directe. Pour l’environnement, c’est moins évident comme lien. La cause réelle de l’impact, à mon avis, c’est la consommation, et le responsable, le consommateur. À mon avis aussi, c’est peu probable que les enterprises changent leurs façons de faire juste par boycott de leur actionnariat… les entreprises sont légalement obligés de maximiser le profit des actionnaires dans le cadre réglementaire, et c’est ce qu’elles font. Au delà de cette obligation légale, il est évident aussi que tout les poussent à vouloir maximiser le profit. Si tu as deux entreprises, une éthique et l’autre qui ne l’est pas, c’est celle qui est moins éthique qui est récompensée en général (parce que c’est moins cher de polluer, par exemple). La survie de l’autre est peut-être menacée si elle est moins compétitive. Si on veut quelque chose de durable comme changement, à mon avis, il est préférable que les gouvernements encadrent par des lois plus sévères les impacts environnementaux. Comme ça, les règles du jeu sont les mêmes pour toutes les entreprises.

    Bref, pour toutes ces raisons, j’ai décidé d’investir sans regard sur les entreprises et leurs actions éthiques, et je « vote » en consommant différemment et lors des élections 🙂

  2. Bonjour Renard Futé,

    Je pense que nous sommes plusieurs à se poser ces questions-là! J’aborde dans le même sens que le commentaire de Mr. Jack ci-dessus. C’est avec mes choix de consommation (et non d’investissement) que je peux faire une plus grande différence.

    Au plaisir,
    R101

  3. Il y a des FNB socio et éco-responsables, mais aussitôt que tu commences à sélectionner certaines compagnies et en omettre d’autres, tu t’éloignes de la sécurité d’un fonds indiciels… En d’autres mots: tes frais seront plus élevés, tes rendements seront moindres, pour une plus grande volatilité. Pour l’instant du moins.

    Peut-être que tout ça va changer d’ici quelques années? Je l’espère

    ps: je t’invite à écouter l’épisode sur le sujet de Dan Bortolotti (CCP) sur son podcast.

  4. […] Conjuguer écologie et indépendance financière […]

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